LE CASTING
LES MONEY SHOTS
LES SCÈNES COUPÉES
Exposition en cours, jusqu'au 13/10
Artplus, 86 rue Gambetta, Périgueux
Photographe Fine Art | Bordeaux
Mon panier
BRUTAL
Il fait bon vivre à Bordeaux. C'est agréable de se balader dans ses vieux quartiers, dans ses rues mélangeant des architectures baroques, classiques et néoclassiques. C'est une ville animée, rempli de culture et surtout, on peut voir l'horizon grâce à la Garonne et son urbanisme qui espace suffisamment les bâtiments, qui d'ailleurs n'ont pas beaucoup d'étages.
Cependant, il existe dans cette ville un quartier qui remet en cause toute son image de la "French Touch", ce quartier, c'est Mériadeck. C'est presque un synonyme de contraste radical. Son architecture est brutaliste, ses rues sont désertes, ses bâtiments grattent le ciel, il y a un étage pour les véhicules, un pour les piétons et il y fait froid même en été. C'est mon quartier préféré. Je ressens son âme monumentale qui ne fait que remettre en perspective ma fragilité de petit être humain.
En mélangeant les codes de la street photography, de l'architecture et en m'inspirant des mangas Amer Béton et Blame, j'ai créé la cité de Brutal, un monde parallèle qui s'aligne à l'extrême sur ce que m'évoque le brutalisme, à savoir, l'angoisse et l'admiration de la domination du béton.
J'ai choisi des contrastes extrêmes allant du noir profond au blanc pur pour accentuer la géométrie radicale du brutalisme et apporter un aspect manichéen au projet oscillant entre espoir et désespoir. Le grain de la texture du béton est comme palpable, j'ai d'ailleurs gardé le grain de l'image des photos prises en basses lumières pour lui faire écho.
Au coeur de cette cité vertigineuse, les lignes ne sont plus directrices, elles sont autoritaires. Même les rayons de lumières viennent supporter la dictature du béton en venant percuter l'obscurité comme des coups de tonnerre. Dans cette enclave, on y voit très peu le ciel et lorsqu'on l'aperçoit, on préfère rester à l'abri. Les rares personnes que l'on y croise ont l'air perdu et/ou minuscule. Le cadrage des bâtiments est serré pour renforcer cette impression d'être piégé et lorsqu'on les voit en entier, c'est pour mieux nous rappeler que nous ne sommes pas grand-chose.












